Elle a pour prénom un nom de fleur, mais à côté d’elle bien d’entre elles font grise mine. Elle a ce parfum de jalousie qui empoisonner les plus précieux. Elle est italienne jusqu’au bout du sein, comme le fut ma première modèle virtuelle ESA. Ces filles ont une présence et une grâce naturelle que seules les beautés transalpines ont toujours eu.
Elle ne comprend pas un brin de français, je ne goûte pas l’italien, mais quelle importance. Ce n’est certainement pas avec ses mots qu’elle m’a charmé ou m’a troublé si souvent. C’est uniquement une présence lumineuse au détour d’une photo une façon féline de se poser. Je ne connais rien d’elle, ni sa voix encore moins son odeur ou l’air qu’elle respire mais le charme opère. Elle est toute là, dans une silhouette qui accroche la lumière comme personne, et c’est ça uniquement qui m’importe . Si j’avais besoin de réécrire graphiquement la chevelure de Baudelaire elle eut été incontestablement la muse que jeux choisie, avec ce petit corps noueux de liane naissante à qui il suffit de bouger pour être. Une petite coquetterie dans le regard qu’elle met tout un art à dissimuler la rend encore plus étrange, plus belle, plus incertaine.
Je vais conclue par les mots de Baudelaire… Longtemps! toujours! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu’à mon désir tu ne sois pas sourde !
N’es-tu pas l’oasis ou je rêve, et la gourde
0ù je hume à longs traits le vin de souvenir ?